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Août 04

Ne pas se laisser abuser par le biologique.


MontpellierN’êtes vous pas étonnés par la profusion de produits biologiques ?

Normalement le terme de Biologique veut dire qui « renferme la vie ». Peut on appeler Biologique un cassoulet qui a cuit pendant trois heures ?

De même que « diététique » veut dire diète. Nous n’avons donc pas affaire à des magasins de diététique mais de nutrition.

Le label biologique est né il y a quelques années, de producteurs soucieux de la santé des consommateurs et de l’environnement. Ils produisaient avec des moyens naturels sans utiliser de produits chimiques.

Ce système avait l’avantage de garder en bonne santé le consommateur sans diminuer en quoi que ce soit la capacité de production.

Pour prendre un exemple lorsqu’un produit, légume, fruit… apporte une calorie au consommateur, il a demandé entre 0,5 et 0,8 calorie en agriculture biologique, il va demander entre 2 et 2,5 calories pour être produit dans le système de la grande distribution.

Faites la différence de demande en énergie entre une tomate cultivée par le maraîcher local et une tomate vendue surgelée, cultivée au Maroc. Production, stockage, conditionnement, transport, surgélation, transport à moins 20°, stockage à moins 20°, stockage en rayon pendant plusieurs semaines à moins 20°.

Tant que le « Biologique » ne rapportait pas grand-chose il n’intéressait que très peu de monde et surtout il n’attirait que des gens  passionnés. Un  producteur d’huiles d’olives biologiques comme Emile Noël, fait réaliser à ses frais des tests sur la qualité « biologique » de ses matières premières et il n’hésite pas à les retirer du marché si elles ne sont pas conformes.

Lorsque la grande distribution a vu que la demande montait, ils ont commencé à ouvrir un œil. Très finauds et sentant venir la demande, ils ont acheté dans les pays de l’Est des exploitations dites biologiques. Comme les normes dans ces pays sont nettement plus élastiques, ils ont œuvré auprès des politiques, pour modifier les critères d’attribution du « biologique ».

Avant dans les magasins biologiques les produits étaient biologiques à 100%.

C’était la tolérance 0. La grande distribution devait se plier à ces normes.

Les confitures biologiques, avaient comme conservateur du jus de citron.

Aujourd’hui, la farine au label « biologique » vendue dans certains supermarchés comporte de l’acide citrique afin de pouvoir se conserver plus longtemps. Le problème est que de l’acide mélangé avec un amidon (farine) rend le produit très acidifiant ce qui a pour conséquence de générer des douleurs articulaires et des rhumatismes. Les confitures biologiques, contiennent de l’acide citrique, les jambons, des nitrates, et les vins des sulfites ??? Il y a une certaine tolérance avec les OGM.

Un cosmétique renfermant 50 % de produits Bio a le droit à l’appellation Biologique. Certains laits (maternels) biologiques pour bébé ont vingt additifs différents !!!

On voit l’œuvre très efficace de nos grandes enseignes.

 

Comment faire la différence entre le vrai biologique et le faux biologique

La première chose à faire, c’est de lire les étiquettes, même lorsqu’elles comportent le logo AB.

Rejeter tout ce qui comporte des additifs alimentaires appelés aussi très élégamment « auxiliaires de technologie ».  Privilégier au maximum ce qui est de saison, cultivé localement.

Même si ce n’est pas biologique, vous avez plus de chance d’avoir un produit moins traité s’il a été produit près de chez vous.

Ce réflexe de lire les étiquettes doit devenir pour vous une seconde nature.

 

Si vous êtes intéressés par la qualité de l’eau

je vous mets le lien d’une émission diffusée sur France Culture. Il suffit de faire un click sur le bouton rouge à gauche de  « L’eau que nous buvons est-elle potable ?

http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-l-eau-que-nous-buvons-est-elle-potable-2013-07-12

 

Nous aborderons dans un prochain article les modes et les ustensiles de cuisson.

2 Commentaires

  1. Dufaure

    Bien, votre article, mon cher Pierre,

    Il existe un principe infaillible qui dit que le quantitatif ne va pas de pair avec le qualitatif. C’est comme le bac : 90% de réussite ne signifie pas que les français sont de plus en plus intelligents, il suffit de déplacer le curseur des notations.

    Si les multinationales se lancent dans le bio, ce n’est pas qu’elles sont tout-à-coup obsédées par la santé et le bien-être des citoyens, c’est uniquement le profit qui les motive. Et l’Union Européenne sous la pression de ces lobbys va petit à petit dénaturer les contraintes du label bio pour au final le vider de son sens. Le label AB dans quelques années ne signifiera plus rien et dans 10 ans, le « bio » sera tellement vulgarisé qu’il sera de même nature que la bouffe d’aujourd’hui. Le mot bio aura même peut-être disparu.

    Le mot « bio » est devenu une expression ringarde et est passée dans la bouche des bobos et des bidochons Ils prononcent même bi-o. C’est pour ça que je préfère parler de produits naturels. Le mot bio était inconnu de nos grand-parents qui ramassaient les légumes de leur potager. Ils mangaient des produits naturels.

    Devant cette dénaturation du label AB, il faut s’orienter vers d’autres labels, Demeter ou la biodynamie. Le peu de vin qu’on achète on le prend chez des exploitants qui pratiquent la biodynamie et cette méthode se pratique aussi pour les légumes, les fruits…

    Le seul côté positif de cette vulgarisation, c’est que les citoyens s’interrogent davantage sur les composants des aliments et que même si le bio de grande surface est loin d’être du vrai bio, c’est toujours mieux que de la vraie merde. Ca le sera sûrement dans quelques années mais il y aura alors peut-être une nouvelle mode, peut-être « organique ». Les pros du marketing dans les multinationales ne manquent pas d’idée.

  2. Gisèle BERNARD

    Marché bio, commerce équitable, largement récupérés par les grands groupes.
    Il est très aisé de s’en rendre compte le bisness est lucratif !
    Nous pouvons aussi rajouter les bio carburants, et d’autres encore qui ne tarderont pas à émerger !
    Prenons le temps de réfléchir et de ne pas consommer de façon automatique, ce qui permet toutes les manipulations.
    Ralentir, respirer puis décider ….

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