Avr 05

C’est de sa faute

 

En ce soir de vogue au village, Odile avait fait un pari avec sa copine Mireille. Elles sortiraient avec le premier garçon qui aurait des chaussures impeccablement cirées. En réalité pour Odile ce n’était pas la joie. Cela faisait un an qu’elle était séparée de Marc et elle n’arrivait pas à l’oublier. Mais comment ne s’était-elle pas rendu compte à quel point elle tenait à lui ? Par moment, elle revivait les instants qu’ils avaient partagés et le cœur serré, elle se mettait à pleurer.  Mais comment était-ce possible que tout cela soit terminé ?

 

Juste après, croyant oublier Marc facilement, elle était sortie avec Patrick, ça avait été une catastrophe. À chaque rencontre, c’était à Marc qu’elle pensait.  Il était si différent !

 

Un groupe de garçons s’approcha. L’un d’eux, beau garçon, lui proposa un tour d’autotamponnantes. Un autre invita Mireille. Il choisit une voiture jaune et ils passèrent la soirée à chercher à entrer dans les copains, ils avaient bien rigolé. C’est en descendant de la voiture qu’elle remarqua ses chaussures parfaitement cirées. Elle trouva Paul plutôt sympathique.

 

Odile était pensionnaire dans un collège de sœurs. Ils se donnèrent rendez-vous pour le week-end suivant. Elle rentrait en train le samedi en fin de matinée. Ils se verraient à 14 heures.

 

Ils passèrent le week-end ensemble. Il avait une voiture avec un autoradio. Elle se souvient encore du morceau de Donavan, « Mellow Yello », qui passait alors qu’ils se promenaient.

 

Elle voulait être médecin, mais n’arriva pas à entrer en première année. Elle choisit l’enseignement qui ne l’emballait pas, mais qui avait au moins l’avantage de lui offrir beaucoup de vacances. Avec Paul ça allait plutôt bien. Quelques accrochages de temps en temps, mais la plupart du temps tout se passait bien, elle était plutôt amoureuse, mais le souvenir de Marc était toujours présent.

 

Ils se marièrent.

 

Sexuellement, les débuts n’avaient pas été mirobolants. Il faut dire que l’image qu’on lui avait donnée de la « chose » n’était pas très engageante. Elle avait dû faire de gros efforts, une migraine lui sauvait la mise, mais elle se rendait bien compte que Paul n’était pas dupe il savait lorsqu’elle simulait.  On a beau chercher à faire plaisir à son partenaire, lorsque l’on n’est pas sincère, cela se sent. Elle était quand même satisfaite de leur relation. Elle s’était surprise quelquefois à oser demander à Paul de faire l’amour, répondant à une demande de tout son être.

 

Deux enfants, une fille Aurélie et un garçon, Franck sont nés.

 

Les années ont passé. Comme souvent dans beaucoup de couples les rapports ont commencé à se dégrader. Au début, on ne voit que ce qui va, mais après quelques années, on ne voit plus que ce qui ne va pas.  Voilà bientôt trente ans qu’ils étaient ensemble et elle se demandait sérieusement quelle direction elle pourrait prendre. Souvent elle évoquait leurs premières années, celles où ils avaient eu un réel amour l’un pour l’autre.

 

Elle se demandait comment ce garçon qu’elle avait aimé à vingt ans, avait pu devenir cette personne qu’elle ne pouvait pratiquement plus supporter.  Elle se souvenait d’avoir traversé la moitié de Lyon pour lui ramener un chausson aux pommes, elle lui cuisinait les plats qu’il aimait, elle avait adoré certains de ses défauts qui aujourd’hui l’exaspéraient. Comment en étaient-ils arrivés là, que s’était-il passé ?  Quelles pouvaient être les raisons de ce naufrage inéluctable de la plupart des couples ? Y avait-il un moyen d’inverser le processus ?

 

Dans des moments de lucidité, elle était consciente que parfois elle était particulièrement désagréable et méchante avec lui. Lorsqu’elle avait la « niare » comme elle disait, elle était carrément odieuse. Elle justifiait son comportement en étant persuadée que toutes les femmes faisaient la même chose. Sa copine Élisabeth ne lui avait-t ‘elle pas conseillé d’être garce, un excellent moyen de conserver un homme selon ses dires. Odile n’était pas non plus un modèle d’affection. Il est vrai qu’au niveau familial il y avait un lourd handicap. Elle ne se souvenait même pas que sa mère ou son père l’aient embrassée. À la maison elle n’avait jamais reçu le moindre compliment. Elle s’efforçait d’être une bonne élève. Lorsqu’elle revenait avec une excellente note en poésie, on lui demandait systématiquement la note de son copain Louis. S’il l’avait dépassée, c’était le reproche. Il fallait toujours qu’elle soit la parfaite petite fille, mais sans aucun retour de compliment. Elle était bien consciente que si aujourd’hui elle manquait totalement de confiance en elle, ce qui parfois lui déclenchait des crises d’angoisse, c’était le résultat de cette course à la perfection qu’on lui avait imposée.

 

Elle ne voyait pas vraiment de solutions, mis à part le divorce, mais elle ne pensait pas que c’était la solution miracle. Elle ne croyait pas en l’âme sœur, au prince charmant qui frappe un jour à la porte. Personne ne vient sur terre pour sauver qui que ce soit, il y a déjà assez de travail à se sauver soi-même. Elle pressentait qu’il devait y avoir un autre moyen. Elle avait été particulièrement contrariée par l’histoire de sa copine Claire. Elle pensait que Claire et Frank formaient le couple idéal. Combien de fois avait-elle envié leur relation ? Puis, un jour, dans une conversation elle avait dit à Claire : « Quand on voit l’harmonie qu’il y a au sein de votre famille… » Claire ne l’avait pas laissée finir : « Eh bien tu crois ça !». Elle découvrit avec stupeur que Claire était à la recherche d’une relation amoureuse, ayant déjà eu plusieurs amants. Son autre copine, Anne, avait déjà divorcée tout en et pensant avoir trouvé la perle rare en son nouveau compagnon. Aujourd’hui, lorsqu’elle en parle, elle est nettement moins affirmative. Les petits câlins du début avaient complètement disparu, et on sentait bien qu’il ne restait plus grand-chose. Lui aussi laissait trainer ses chaussettes et laissait des traces de pipi sur l’abattant des W.C. Odile se souvenait en souriant de la boutade de son ami Claude : « À chaque fois on est persuadé qu’on a trouvé un trésor et très rapidement on se rend compte qu’il n’y a que le prénom qui change. »

 

Que faire, que tenter ?

 

Elle allait avoir cinquante ans l’année prochaine. Depuis toute jeune, elle pensait, qu’à une certaine période de la vie, il était nécessaire d’en baver. Il était normal de travailler dur pour s’assurer une certaine aisance financière, payer la voiture, la maison, il était normal d’avoir des soucis pour élever des enfants. Il était aussi normal de naviguer un certain nombre d’années dans le brouillard pour trouver sa voie. Mais tout cela n’avait de sens que dans la mesure où ça débouchait sur une vie paisible et joyeuse. Si l’on n’avait pas atteint un peu de bonheur et la joie de vivre à un certain âge, quand est-ce qu’on l’aurait ?

 

Elle pensait que la vie de couple devait évoluer vers plus de compréhension, de complicité, de tendresse, et non l’inverse. Elle détestait cette vision populaire : « C’est mon mari, c’est ma femme » comme si c’’était un objet qui nous appartenait et sur lequel nous avions tous les droits. Elle était profondément persuadée que la vie de couple consistait à aider l’autre à devenir lui-même.

 

Elle relisait souvent ce poème de la psychothérapeute américaine, connue particulièrement pour son approche de la thérapie familiale Virginia Satir :

 

Être en relation

Je veux pouvoir t’aimer sans m’agripper

T’apprécier sans te juger

Te rejoindre sans t’envahir

T’inviter sans insistance

Te laisser sans culpabilité

Te critiquer sans te blâmer

T’aider sans te diminuer

Si tu peux m’accorder la même chose

Alors nous pourrons vraiment nous rencontrer

Et nous agrandir l’un l’autre

 

Elle pratiquait le Yoga depuis douze ans et justement un aphorisme du Maître Patanjali (I.14) disait que si le Yoga était pratiqué avec ferveur, persévérance, de façon ininterrompue et pendant longtemps, il apportait obligatoirement une vie agréable. Si cela ne se produisait pas, c’était que la pratique n’était pas faite correctement. Elle avait lu dans la revue Viniyoga un article de Frans Moors : « Le Yoga favorise l’harmonie et l’épanouissement de l’Être. Ceci implique non seulement les différents aspects de la personne, santé et équilibre physique, énergétique, psychique, spirituel…, mais également ses activités, sa relation au monde à la nature et aux gens qui l’entourent, la paix avec le passé, la stabilité dans le présent et une certaine sérénité par rapport au futur, et encore le développement de potentiels dont souvent on ne soupçonne même pas l’existence. »

 

Elle pratiquait toutes les semaines en cours individuels avec un professeur, et tous les matins une vingtaine de minutes. Elle revendiquait donc cette amélioration de la vie promise.

 

Elle croyait aussi beaucoup à l’importance des pensées qu’elle entretenait dans son mental. De même qu’une tasse emplie de thé ne pourra donner que du thé, un mental empli de pensées négatives ne pourra donner que des idées négatives. Elle avait découvert à sa grande surprise le channeling et elle avait fait des stages avec Catherine Bardoux, un professeur passionnant. Elle lui avait expliqué que la santé était un état normal que chacun pouvait atteindre par un certain mode de vie.
« L’homme est esprit et par l’esprit il est le maître non seulement de son corps, mais de sa vie entière.
La vraie cause de la maladie est dans les émotions enchevêtrées, les peurs, les jalousies, les anxiétés, les frustrations et les déceptions engendrées par les efforts des hommes et des femmes pour réaliser le bonheur et pour faire face aux exigences de la vie moderne. »

 

Nous recevons le don sans prix de la vie, nous recevons aussi la mission de nous réaliser. Si nous suivons notre voie, si nous lui consacrons toute notre énergie, quelque chose nous dira : « C’est en accord avec mon propre caractère. Quand vous sentez que vous devez accomplir quelque chose dans un domaine donné, vous avez trouvé votre vocation. Appliquez toute votre force à cette chose, et vous sentirez toute la valeur de votre travail et toute la valeur de votre propre vie. »

 

Elle avait du mal à accepter certaines notions, notamment celle d’être responsable de tout ce qui lui arrivait : « Comment ça de ma faute ? Ce n’est quand même pas de ma faute SI… ». Elle avait en elle le regret d’avoir abandonné médecine, mais c’était tellement plus facile de dire que c’était la faute de Paul !

 

Après ce bilan qui lui avait montré où elle en était, elle mit en place une stratégie qui se déroulerait en plusieurs étapes, toucherait plusieurs domaines et mettrait en scène plusieurs acteurs. Ses enfants, son mari, ses amis, l’amour, sa santé, son métier, l’argent ? Que voulait-elle au juste ?

 

Elle dessina une carte aux trésors avec tout ce qu’elle possédait actuellement et tout ce qu’elle désirait obtenir dans les vingt prochaines années. Faisant bien la différence entre ce qui venait de ses conditionnements et du paraître, et ce qui venait du plus profond d’elle-même, de son âme. Ne pas confondre réussir dans la vie et réussir sa vie.  Après de longues heures, voire de longs jours de réflexions, elle avait une image très précise de son futur. Sérénité, joie de vivre, tranquillité financière, épanouissement familial et personnel.

 

Maintenant, il fallait se mettre à l’ouvrage, mais sans précipitation. C’était plutôt : « Laissez les choses venir à vous. Il n’y a pas besoin de forcer pour obtenir quelque chose. Vous n’avez qu’à éprouver le sentiment suscité par cette chose et laisser faire. Soyez certains qu’elle viendra à vous d’elle-même. » Aucune culpabilisation ne serait tolérée.

 

Elle commencerait par le plus simple c’est-à-dire par elle-même. Elle ferait un travail d’acceptation. Elle essayerait d’admettre que pour elle, « Elle était la personne la plus importante au monde ». En plus de l’heure de Yoga qu’elle pratiquait toutes les semaines avec son professeur, elle choisirait chaque semaine une technique différente qu’elle ferait huit fois tous les matins au réveil, la fenêtre grande ouverte.

 

Le mercredi soir, elle s’accorderait une soirée de détente et de relaxation.

 

Ce serait un bain chaud avec une petite musique et quelques gouttes d’huiles essentielles de mandarine, lavande et verveine. Elle ferait aussi un travail sur ses conditionnements qui lui encombraient le mental. « Tu dois être belle, tu dois être gentille, tu dois être la meilleure ». Ces choses qu’elle avait entendues pendant toute son enfance et qui sapaient sa confiance. À bien réfléchir qu’est-ce que l’on a de plus quand on est le premier partout ? Est-ce seulement souhaitable.

 

Dans un deuxième temps, elle améliorerait ses rapports avec les enfants. Savoir dire non parfois est la bonne solution. Ils étaient à l’âge où l’on aspire à voler de ses propres ailes et c’est tout à fait normal. D’un autre côté, elle ferait en sorte de faire que la maison soit un refuge chaleureux où l’on se sent bien. Aurélie avait tendance à lui manquer un peu de respect, dorénavant elle ne laisserait pas passer ce comportement. Elle veillerait à ce qu’une fois par mois, il y ait un week-end familial. Elle aiderait à garder le contact entre eux, en créant des occasions de rencontre. Les gens avec lesquels nous n’avons plus de relation disparaissent petit à petit de notre mémoire.

 

Une phrase, d’un sage chinois l’avait interpelée : « En famille, il faut maîtriser ses humeurs ». Dans la famille il y a des choses que l’on ne fait pas, que l’on ne dit pas.  Parfois l’autre nous énerve, mais en réalité c’est que l’énervement est en nous.  Lorsque l’on aime quelqu’un, on n’a pas de façon primaire à lui faire supporter la mauvaise journée que nous avons eue.  Elle mettrait une attention particulière à ne pas répondre agressivement surtout lorsqu’on lui demanderait gentiment quelque chose. 

 

Avec Paul ce serait plus compliqué. Lentement les relations s’étaient dégradées. On commence par quelques petits reproches et un jour on s’aperçoit qu’il n’y plus que les reproches. Ses amies avaient beau lui dire qu’il était l’homme idéal qu’elle avait de la chance qu’il faisait ceci, cela, il n’y avait rien à faire elle en était arrivée à ne plus voir que ce qui n’allait pas. Dans les quelques séances qu’elle avait suivies avec une psy, on lui avait dit qu’elle devait s’affirmer. Elle devait arrêter de dire que son mari ne faisait aucun cas de ses désirs, mais elle devait commencer par dire ce qu’elle voulait. C’était quelque chose qu’elle n’arrivait pas à maîtriser. Paul adorait la pêche et pour les vacances tout était tourné vers cette activité. Cette année, elle s’était fixé d’imposer en plus de l’incontournable semaine de pêche dans l’Allier pour le plaisir des deux hommes, une semaine à la mer. Sable brûlant et mer chaude comme elle adorait. S’il refusait, elle irait toute seule avec Aurélie !

 

Elle ferait aussi un effort pour se montrer coquette. Après tout le mariage n’est pas un chèque en blanc et il ne nous autorise pas à faire tout et n’importe quoi. Ce n’est pas parce que nous sommes mariés que l’on peut sentir la cigarette, l’alcool, ou avoir des bouées autour du ventre. Au préalable, pour pouvoir vivre l’amour avec un grand « A », il y a le respect. Paul l’avait épousée parce qu’elle était mignonne et agréable, comme il lui avait dit. Elle ferait un effort pour le redevenir même au prix de quelques gâteaux en moins. Elle s’imposa, chaque fois qu’une critique sur Paul venait à son esprit, de la remplacé par quelque chose de positif. « Il n’a pas encore sorti la poubelle, était changé en : « J’apprécie quand il m’accompagne à mes rendez-vous » …

 

La pente a été difficile à remonter et ça ne s’est pas fait du jour au lendemain.

 

Elle lui proposait d’aller marcher ensemble, alors qu’ils étaient côte à côte, elle lui mettait la main autour de la taille. Elle comprit que tous ces petits gestes d’affection, toutes ces petites intentions, qui construisent une relation, une famille, elle ne les avait jamais connus pendant son enfance, elle ne savait pas les faire spontanément. Chez elle, on utilisait plutôt les sarcasmes, les reproches, les réflexions et les jugements qui étaient les meilleurs moyens pour détruire une relation.

 

Elle a été étonnée de constater à quel point Paul n’avait été que le miroir de ses propres problèmes. Elle le comprenait et l’admettait ce qui lui donnait la possibilité de choisir sa vie.

 

Nous avons cette capacité extraordinaire que, quoi que nous ayons vécu, aussi terrible que ce soit, le jour où nous retrouvons l’amour et l’harmonie dans notre âme, tout le reste disparaît.

 

Elle avait compris qu’elle était seule responsable, elle était enfin libre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mar 07

« La nuit la plus noire précède l’aube »

On peut juger la qualité de l’enseignement que l’on suit lorsque nous traversons des tempêtes.

Patanjali dans un de ses aphorismes nous dit que la pratique sincère du Yoga, mouvements, respiration, méditation doit obligatoirement déboucher sur une amélioration de la vie. Si ce n’est pas le cas, c’est que la pratique n’est pas faite correctement.

La modification positive, qu’amène le Yoga, vient surtout d’une meilleure santé et d’une vie plus simple, plus harmonieuse, plus douce. La recherche de l’exploit ne nous intéresse plus, nous apprécions les autres, nous nous apprécions, nous apprécions chaque instant de la vie.
« Celui qui veut augmenter sa richesse devrait commencer par réfréner son avidité »

Il est vrai que depuis un an, nos vies ont complètement changé. N’est-ce pas la fin d’un monde qui de toute façon était à l’agonie ?

Je vous avais demandé il y a quelques semaines  de faire la comparaison entre ce que nous vivons actuellement et le Yoga.  Certains d’entre vous m’ont envoyé des réponses très justes, très ressenties. Pour Patanjali la finalité du Yoga est d’arriver à entrer en relation avec Drashtuh. Avoir une confiance absolue dans ce que nous ressentons. 

« Vous apprendrez à ne plus écouter que votre voix intérieure et à ne plus marcher que sur le sentier de la joie ».

« Vous apprendrez à ressentir profondément les choses afin de faire vôtre le trésor le plus authentique de ce plan, à savoir l’émotion. »

Depuis le début de cette crise nous sommes ballottés d’une décision à une autre, parfois totalement contradictoires. On pénètre à l’intérieur de nos vies, nous nous sentons agressés. C’est dans ces moments que nous devons nous accrocher à nos séances de Yoga. Essayer le plus fortement possible de vivre l’instant présent et ne pas se laisser tromper par des divinations toutes aussi pessimistes les unes que les autres.

Patanjali dans son enseignement nous explique que notre mental est rempli de conditionnements. Avec lui, nous vivons en permanence dans un monde d’illusions. Nous ne le voyons pas tel qu’il est mais tel que nous aimerions qu’il soit. Cette crise nous a fait découvrir certaines réalités. Des gens dans lequel nous avions une confiance absolue se sont révélés être gravement incompétents. D’autres que nous considérions comme des amis ont été envers nous, parce que nous n’avons pas voulu suivre les diktats de la majorité, d’une intolérance agressive incroyable.

Mais finalement, tout cela n’est peut-être pas aussi négatif. Le monde de l’illusion est le monde de l’erreur, la réalité même si elle est parfois un peu dure, c’est la vérité. Elle nous permet de nous améliorer.

N’oublions pas que : « nous attirons à nous ce sur quoi nous portons notre attention ». Alors que nos pensées soient emplies de santé, de joie, de fleurs et de printemps : 
 
                                       « la nuit la plus noire précède l’aube. »

Jan 04

Meilleurs voeux pour 2021

C’est dans les moments difficiles que nous pouvons juger de la valeur d’un enseignement. À quoi peut servir une pratique si elle n’est efficace que lorsque tout va bien ? Notre Yoga doit-être une aide qui nous permet de vivre au quotidien le plus agréablement possible quel que soit les événements.

Patanjali accorde une grande importance à l’implication du pratiquant dans la vie sociale. Pas question de se retirer au fond des bois pour fuir la réalité. S’il est restaurateur, le Yogi doit être un bon restaurateur, s’il est médecin il doit être un bon médecin, s’il est enseignant il doit ’être un bon enseignant, s’il est parent il doit être un bon parent. Par son attitude et son exemple, il rayonne sur tout son entourage.

J’ai toujours eu une foi inébranlable dans la Naturopathie et le Yoga. Parfois, ça a été difficile. Il y a eu des moments où le doute tentait de s’installer, mais je peux vous assurer que je n’ai jamais regretté mon choix, je n’ai jamais été trompé.

En plus de quarante ans de pratique, j’ai acquis la certitude que tout est en nous. La maladie n’est pas une fatalité. Nous avons la possibilité  de nous constituer une vie heureuse. Il n’est besoin que d’envisager un seul instant le bonheur pour que le corps tout entier se sente dans la joie. Au lieu de cela que faisons-nous, nous n’arrêtons pas d’évoquer la maladie, l’inquiétude et la tristesse.

Il est temps en cette période de résolutions que nous retrouvions notre divinité. Cette lumière, cette force, cette gaité, cet état de bonheur et de joie qui nous habite. Rien ne mérite de l’abandonner , même pas pour un virus, car sans elle, la vie n’a plus aucun sens.

Alors pour 2021, ayons confiance en nous, faisons briller le plus intensément possible cette lumière qui vit au plus profond de nous-même et que Patanjali essaye de nous faire retrouver.

Je vous souhaite une très heureuse année,

Pierre

Photo Marie-Emmanuelle Ducray

Août 10

Quelques-unes de mes vies… avec vous, pour vous !

Lavandes sur le plateau de Valensole

Bonjour,

 

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution sur le site d’Amazon de mon livre,

« Quelques-unes de mes vies…
Pour vous, avec vous ! » 
 
en version électronique et en version brochée.

 
Cette nouvelle édition comporte trois chapitres de plus que le premier livre que vous avez peut-être déjà acheté. Chapitre XII, Saint-Tropez/Sainte-Maxime, chapitre XIII, l’avion, chapitre XIV, Radio ISA.

Elle sera pour l’e.book, en précommande jusqu’au 14 août, au prix exceptionnel de 1,79 €, avant la sortie du modèle broché quelques jours plus tard, qui sera au prix de 15 €.
 
Ce mode opératoire permet d’avoir un meilleur référencement sur le site d’Amazon, vous recevrez le téléchargement le 14 août.  C’est une petite participation à la promotion du livre.

Voici le lien  https://www.amazon.fr/dp/B08F7NNYHS  
 
Pour le lire, il faudra télécharger le logiciel « Kindle » gratuit pour pouvoir lire sur une tablette ou sur un ordinateur.

En cas de doute, envoyez-moi un petit SOS.

Si vous lisez l’ouvrage ou si vous l’avez déjà lu, n’hésitez pas à me faire un commentaire. 

Je vous remercie tous de l’amitié que vous m’avez apportée depuis toujours et qui m’a permis de réaliser ce livre.

 
Aujourd’hui, je vous propose un rituel avec quelques exercices simples, mais tellement importants pour être en forme toute la journée. Ça ne prend que quelques minutes et je peux vous assurer que ça en vaut la peine.
 
Notre mental s’il est bien dirigé est capable de réaliser des choses extraordinaires. Le problème est que souvent nous pensons à plusieurs choses à la fois, alors nous diluons notre capacité à créer. Il y a des moments privilégiés pour communiquer et pour bien lui faire comprendre ce que nous désirons.

Ces moments sont le matin juste au réveil où nous ne sommes pas encore submergés par le flot de nos pensées et le soir en s’endormant.

 

  •  La première chose que nous pouvons faire, c’est de mettre un large sourire sur notre visage, pendant une minute.

 

  • Puis nous essayons de rester quelques instants en perception sur notre corps, sans penser. Être dans le présent.

 

  • Ensuite, se masser pendant trente secondes, à droite et à gauche, les bords extérieurs du sommet du front.

 

  • Allongé, étirer tout le corps et relâcher trois fois.

 

  • S’asseoir jambes tendues, descendre doucement sur une expiration, le  buste vers les cuisses, le front vers les genoux, sans forcer. Le matin il  est   normal que ce soit douloureux. Six fois

 

  • Étirer la nuque en arrière et amener très doucement le menton vers la poitrine en expirant. Six fois.

 

  •  Faire de petits cercles très doux avec la pulpe des doigts sur les yeux fermés.

 

 Pour le soir, mettez sur un mouchoir une goutte d’huile essentielle de lavande, de mandarine ou d’ylang-ylang. Se coucher avec le mouchoir près du nez, s’endormir en portant l’attention sur l’odeur de l’huile essentielle choisie.

 

Encore merci de l’aide pour le livre et bon travail.

 

Pierre

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Août 03

Pour acheter des livres pas chers

            Dans les Cévennes

Une bonne adresse : recyclivre.com  c’est une entreprise spécialisée dans la vente de livres d’occasion et très investie dans l’écologie et l’entraide sociale. Ils font travailler des gens en insertion professionnelle, de plus ils reversent une partie des bénéfices à une association qui lutte contre l’illettrisme et pour l’écologie « Lire et faire lire ». Acheter chez eux, c’est contribuer à aider une personne dans le besoin, à améliorer l’éducation de personnes défavorisées et à faire un geste pour la planète… tout en  gagnant quelques euros sur le prix de son achat.

Mar 26

Corona virus

Bonjour,

Je vous propose un article intéressant d’un ami Suisse, 

Benoît Saint Girons.

N’hésitez pas à laisser vos commentaires et expériences.

Mar 11

L’invulnérabilité

Il n’existe pas d’enseignement permettant d’atteindre la réalisation de soi, plus abouti que le Yoga.

 

Les techniques dérivées qui utilisent les principes du Yoga, se comptent par centaines sous des noms divers et variés, quand ce n’est pas carrément un plagia, étiquetées simplement avec un nom différent.

 

Pour de nombreux observateurs, la séance de Yoga est une « gymnastique » sans plus, permettant d’acquérir une certaine souplesse.

 

Rappelons que pour le fondateur, la finalité de son enseignement est l’acquisition de la paix mentale. Pour y arriver un certain état d’esprit sera exigé, le moindre manquement aux principes fondamentaux, rendra caduque toute démarche. Aucun compromis n’est admis : « Si l’esprit du pratiquant n’est pas pur, il n’obtiendra aucun résultat. » Voilà qui devrait dissuader tous ceux qui utilisent le Yoga à des fins commerciales. D’ailleurs la partie travail physique n’étant qu’un des huit principes fondamentaux. C’est la plupart du temps, le seul principe retenu par les techniques dérivées citées plus haut.

 

Une pratique régulière du Yoga, amène de façon sûre, un mieux-être général, une atténuation de certaines faiblesses comme l’impatience, la colère, la peur…

 

À un niveau plus avancé, il va être possible avec un choix particulier de mouvements, de modifier certaines faiblesses tant du corps que de l’esprit. Ne parlons pas de pouvoirs extraordinaires développés par certains Yogi comme supprimer complètement la douleur ou de synthétiser le carbone de l’air, leur permettant de ne pas se nourrir pendant des mois. Restons dans le domaine du réalisme, avec le choix de certaines postures, on peut renforcer considérablement ses capacités physiques et psychiques.

 

Parmi le choix des différentes techniques il existe un groupe appelé Sthiti Kriya.

Les séances comportent des mouvements puissants, pratiqués essentiellement debout, dans le but de stimuler l’énergie.

Avec ce type de séances, nous obtenons un renforcement, un assouplissement et une harmonisation des différentes parties du corps. Elles sont le garant d’un bon équilibre et d’une bonne mobilité générale de tous les segments corporels. Elles tonifient la musculature des membres, du dos, de l’abdomen, tout en préservant la souplesse des ceintures scapulaires et pelviennes. Ce type de séquence constitue donc une compensation idéale à la vie sédentaire.

 

Ces techniques vont avoir plusieurs effets.

 

  1. Elles peuvent être pratiquées en début de journée pour susciter un élan physique et psychique particulier.
    Elles préparent le corps aux différentes sollicitations qu’il aura tout au long de la journée : soulever, faire un créneau, monter, courir… mais également faciliter toute démarche exigeant de la détermination, du courage, voire de l’audace.

    Il va être possible de les combiner avec des séances à prédominance couchée, dites supta, au cours d’une journée. La séance à caractère Sthiti Kriya, debout, énergie, force, détermination, le matin, séance à caractère supta, couché, détente, relâchement, le soir.

  2. Dans des situations précises comme le manque d’enthousiasme, la dépression, la timidité, l’apathie, la peur, l’application régulière de Sthiti Kria, comprenant certaines postures puissantes, spécifiquement choisies à cet effet, peut constituer un programme utile. Elle peut donc remplir une réelle fonction thérapeutique. La fermeté et la confiance requises pour l’exécution de ces postures, ayant des effets positifs, autant sur le corps que sur le mental du pratiquant.

    Elles peuvent être une aide importante pour un passage difficile à affronter dans notre vie, un changement, une rupture…Un ami avait laissé son travail pour devenir professeur de Yoga. Sa situation était critique, étant passé, d’un salaire de responsable de magasin, à moins que le SMIC. Notre professeur lui prodigua ce conseil : « c’est dans ces moments de difficultés que nous avons envie d’abandonner, il faut surtout t’accrocher à ta séance ».

    Ce type de séance conviendrait aussi parfaitement à un jeune, introverti, timide, manquant de confiance. L’attitude du corps ayant une action sur le mental.


  3. Les séquences debout présentent des phases dynamiques et statiques qui peuvent également entrer dans un programme de préparation à la pratique du sport en général. En effet, en pratiquant avec une certaine intensité, il est parfaitement possible d’utiliser le travail debout pour augmenter la force pure et l’endurance à l’effort.

    Mais attention, certaines personnes ayant été conditionnées dans leur enfance, par la compétition, et la hantise du résultat vont être attirées par ce type de pratique.  Elles vont les conforter dans leur conditionnement. Ils veulent à tout prix « se dépasser », obsession de notre société de performance. Il s’agit d’être à l’écoute de nos capacités, sans vouloir se comparer à quiconque.
    Les séances à caractère supta (couché) qui amènent détente, relâchement et acceptation leurs seraient mieux adaptés.


  4. Parmi les autres bienfaits de la pratique du Yoga, il y a la clarté. C’est une conséquence qui n’est pas propre aux séances essentiellement debout, sthiti, mais à toutes les séances en général.

    Très souvent notre mal-être provient d’un manque de clarté dans notre esprit. Combien de fois nous sommes-nous acharnés à obtenir quelque chose pour nous rendre compte une fois acquise qu’elle ne nous apportait strictement rien. Le Yoga développe notre acuité de façon considérable.
    Nous ne sommes pas heureux parce que nous possédons ceci ou cela, nous sommes heureux, quand tout simplement nous sommes en paix.

 La paix profonde et sans limites dont parle Patanjali est simple, non violente, accessible à tous sans le moindre artifice.  Ni ego surdimensionné, ni tee-shirts Armani, ni muscles saillants, ni serpent tatoué sur le sein.

 

Les détails sur les asanas et la pratique sont énoncés par Patanjali dans trois aphorismes du livre II :

46.II – 47.II – 48.II

 

L’aphorisme 46 –   Sthirasukham âsana  – stabilité/bien-être 

Comme le dit Gérard Blitz : « Être fermement établi dans un espace heureux ».


On peut le traduire de la façon suivante :

 La discipline corporelle comporte la pratique régulière d’asanas, exercice physique caractérisé par la présence associée des qualités de stabilité et de bien-être ».

Stabilité, sthira (en sanskrit) : la faculté d’attention est stabilisée dans une observation fluide et ininterrompue. Sur le plan physique, cette stabilité s’exprime dans les asanas, l’équilibre et la fermeté des mouvements et des attitudes.

Suka : le résultat de cette expérience est un profond sentiment de bien-être.

 

L’aphorisme 47 – Prayatna-shïtilya-ananta-samâpatti-bhyam

Ajustement de l’effort/relâchement et empathie au souffle fini de la vie.

Patanjali utilise le terme « ananda » que l’on peut traduire par infini,
illimité.

Cette notion est très importante, car elle insiste sur le fait que la réalisation est la conséquence d’une synergie de comportements. Attention portée dans le mouvement que l’on exécute, attention sur la respiration, attention sur le flot de la vie qui coule à l’intérieur de nous.

Ce n’est pas seulement l’enchainement de mouvements réalisés avec le corps, comme en gymnastique. Nous sommes avertis : «il est possible de copier la forme, mais si le cœur de celui qui pratique n’est pas pur, il n’obtiendra aucun résultat ».

Les qualités ne peuvent être obtenues qu’avec l’attention. En observant les réactions du corps et de la respiration dans les différentes postures qui font partie de la pratique.

L’effort musculaire responsable des mouvements et du maintien des attitudes est constamment réajusté dans une recherche de la perfection.

Le relâchement de toutes les tensions inutiles à l’accomplissement de l’asana et l’autre composante de la méthode. Également réajusté à chaque instant, ce lâcher-prise corrige, facilite, oriente l’effort.

L’association consciente de l’effort et du relâchement maintient la vigilance et produit la bienfaisante perception du bien-être.


Pour approfondir cette action, le couple effort-relâchement est soutenu par l’exploration attentive des modalités infinies de l’écoulement de la vie dans le corps. L’observation, le contrôle et l’allongement de la respiration sont les éléments majeurs de cette expérience intérieure.

La pratique demande une très grande humilité et un très grand détachement.

 

L’aphorisme II.48 – Tato dvandva-an-abhigâtah

on acquiert la maîtrise des couples d’opposés qui mène à invulnérabilité.

« À partir de cela, on n’est plus assailli par les dilemmes et les conflits »


Une pratique adéquate et assidue de cette discipline corporelle développe progressivement une résistance naturelle aux conséquences néfastes résultant des situations opposées et de la souffrance qui y est associée.

 

L’homéostasie, notion médicale, est la capacité du corps à maintenir stable son milieu interne malgré les variations constantes de son environnement. Pour la science, l’importance de l’homéostasie est telle que l’on considère que la plupart des maladies sont causées par un déséquilibre.

Toute la journée, notre corps doit s’adapter à des contraintes.

Avec les années, surtout lorsque le style de vie laisse à désirer, les organes et les mécanismes de régulation deviennent moins efficaces et notre milieu interne devient de plus en plus instable. Ceci augmente le risque de maladies et entraîne toutes les modifications inhérentes au vieillissement.

L’inadaptabilité augmentant avec l’âge.

La pratique régulière du Yoga permet de ralentir considérablement le vieillissement du corps.

Dans la séance, nous harmonisons l’activité de vyâna, (relier) par la synergie de la pensée, du corps, du souffle et des sensations profondes, le Yogi renforce considérablement son homéostasie. Le sentiment de bien-être que l’on éprouve à la fin d’une séance en est la preuve.

Le Yogi peut endurer et même minimiser l’effet des influences extérieures sur le corps : l’âge, le chaud, le froid, la nourriture et le travail. Il n’est plus exalté par le succès ni déprimé par l’échec, étant conscient que ce ne sont que des situations passagères.

Il vit dans un meilleur équilibre physiologique, émotionnel, moral et mental, ce qui lui assure une excellente santé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jan 14

Un programme pour 2020

Ce qui me surprend le plus chez l’homme occidental, c’est qu’il perd la santé pour gagner de l’argent, et qu’il perd ensuite son argent pour récupérer la santé. Dalaï-Lama

 

Le début de l’année est un moment propice pour prendre des résolutions. Faire un peu d’exercice tous les jours, arrêter de grignoter, devenir ponctuel, suivre une méthode de développement personnel, ne plus tirer la ficelle chaque fin de mois, s’accorder un peu plus de temps pour être avec ceux que l’on aime, en un mot, améliorer notre vie.

 

Le deux janvier, nous démarrons gonflés à bloc, ça tient quinze jours, rarement plus d’un mois. Puis l’année suivante, nous recommençons en nous promettant que cette année serait la bonne.

 

Y a-t-il une explication à ces renoncements répétés ?

 

Prenons le cas de la ponctualité. Nous pensons que pour ne pas être en retard, il suffit de partir à l’heure. Effectivement, c’est une solution. Mais le fait de partir à l’heure fait entrer en jeu un nombre d’actions, combinant psychologie, attitude, croyances… allant bien au-delà du simple fait de partir à l’heure.

 

C’est exactement la même chose pour la santé. Trouver ce qu’une personne doit faire pour guérir et lui donner des produits ou des exercices est d’une simplicité enfantine, mais la convaincre qu’il est indispensable de modifier ses habitudes est souvent impossible. Pourtant là est le cœur de la maladie.

 

Afin d’arriver le 31 décembre 2020 avec la joie d’entrer dans 2021, avec la joie d’avoir acquis une nouvelle façon agréable de voir la vie, je vous propose de vous envoyer chaque mois un petit programme, quelques conseils pour progresser.

Ces conseils seront issus de l’enseignement du Yoga de la naturopathie et autres. Ils nous apporteront non seulement des connaissances sur notre corps, sur notre façon de manger, sur notre respiration, mais aussi sur le fonctionnement de notre mental et sur les conditionnements que nous pouvons avoir, qui bloquent toute tentative de progression.

 

Pour cela, il suffit de vous inscrire si vous ne l’êtes pas déjà, dans la rubrique en haut à droite « Abonnez-vous à notre newsletter et bénéficiez… »

 

 

À très bientôt,

 

Pierre

Déc 05

Quelques-unes de mes vies, avec vous, pour vous…

Je vous avais parlé d’un livre  en préparation.

« Quelques-unes de mes vies, avec vous, pour vous »  vient d’être publié.

Le sujet ? 

C’est une biographie, traitant de tous les événements importants de ma vie, mais aussi mon engagement et mes convictions pour le Yoga et la Naturopathie.

Les copains, la vie à Pont-de-Beauvoisin, la petite école des frères, les courses de voitures, le Judo, la moto, les week-ends à Villard-sur-Doron, les voyages, Islande, États-Unis, Japon, le Karaté avec Dinh, pourquoi le Yoga, la Naturopathie ? 

Vous retrouverez tout cela.

Si  vous êtes intéressés, vous pouvez le commander en m’indiquant votre adresse e-mail au bas de cet article dans « Faire un commentaire ».             

Il est à 15 € (+ 5 € pour le port)    

À très bientôt,

Pierre

Fév 13

Avez-vous pensé à la Saint Valentin ?

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Avertissement pour le lecteur.

Les sutras de Patanjali sont des petites maximes, prônant un mode de vie, qui permettent d’atteindre « une paix mentale, profonde et sans limites », autant dire à la santé et la joie.

Son enseignement d’une modernité étonnante ne contient aucune obligation. C’est toujours le pratiquant qui choisit. Patanjali se contente de commenter les conséquences de nos comportements.   Si l’on fait comme ceci, voici ce qui arrive… Mais nous gardons toujours le choix de faire ou de ne pas faire. Son but est de nous emmener vers une responsabilité totale de notre vie entière, conséquence de nos choix. L‘évolution dans la compréhension de ce qu’il nous annonce comprend plusieurs étapes. Dans la première, nous découvrons de nouvelles façons d’agir. Bien souvent ça nous dérange. Combien de fois, moi le premier ou des élèves, avons-nous été exaspérés par ses propos. Puis, dans notre quotidien, nous rencontrons des événements qui nous font dire : « Tiens, ce qui arrive, c’est ce qu’il a décrit dans un sutra. » Puis, un jour, on se rend compte que la nouvelle attitude préconisée est bien plus agréable, bien plus positive, bien plus joyeuse à expérimenter que notre ancien conditionnement auquel on était accroché.

Je vous souhaite une bonne lecture.

La société véhicule des âneries étonnantes.

Parmi les plus nombreuses, il y a ce mythe concernant celui de l’argent.

En discutant, d’un ami commun, qui fait une dépression, mon interlocuteur m’affirme : « Comment peut- il déprimer avec tout l’argent qu’il a ? », comme si le fait d’avoir de l’argent était l’assurance d’une vie heureuse !

Une connaissance me disait que son frère dirigeait six sociétés, qu’il roulait en Ferrari qu’il avait donc « réussi dans la vie ! ». Poussant un peu plus loin, je lui demandais de me parler de sa famille. « Il a une femme, et une fille de vingt-sept ans, mais ne les voit jamais et elles en souffrent ». On peut se demander à quoi rime de fonder une famille ? Le mariage et la paternité peuvent être considérés comme un contrat dans lequel on s’engage à faire son possible pour rendre les autres heureux. On peut très bien comprendre que son but soit d’accumuler le plus possible de biens, mais alors pourquoi a-t-il donné l’espoir à deux personnes en laissant croire qu’il serait disponible.

Jean-Louis Servant Schreiber n’hésitait pas à dire : « C’est celui qui a le plus de jouets quand il meurt, qui a gagné ».

L’autre question qui me venait naturellement à l’esprit :

« Au terme de sa vie, quelle impression laissera-t-il de son passage sur terre ? Et lui, avant de mourir, aura-t-il une sensation de plénitude, de réalisation, en évoquant sa Ferrari ou son hélicoptère ?

Il n’empêche que la majorité de la société est en admiration devant ces personnes. Il y a une grande différence entre réussir dans la vie et réussir sa vie.

Autre ânerie très prisée de la société depuis des siècles,

le mythe de la princesse ou du prince charmant. Beaucoup espèrent, attendent que Alessandra Ambrosio ou Georges Clooney, frappent à leur porte et leur proposent : « Je t’emmène en week-end. » Alors, qu’en général ces personnalités ont un tel ego que nous ne pourrions pas les supporter plus d’un après midi. Mais ça ne fait rien, nous sommes tous à rêver d’une telle rencontre.

Je lisais dans un article que, sur terre, il y aurait plusieurs milliers de personnes avec lesquels nous pourrions être en parfaite harmonie. Existe-t-il vraiment des bons ou des mauvais numéros ?

Combien de fois entendons-nous : « On n’est pas fait pour s’entendre » (Joe Dassin)

Dans tous les domaines, pour faire le bon choix, il faut avoir une réelle connaissance du problème. Ce qui modifie notre perception nous trompe. Les conditionnements en sont un parfait exemple.

Un de nos professeurs avait un élève qui s’était marié quatre fois.

Ces quatre mariages avaient tous été désastreux.

Comme souvent tout avait débuté par un   coup foudre et quelques années après tout s’était lamentablement terminé.

Il se désespérait. Alors, notre professeur lui a demandé d’apporter, la semaine suivante, les photos de ses compagnes ainsi qu’une une photo de sa mère. Il arrive avec les photos. Notre professeur étale, côte à côte, les cinq photos sur la table. Quelle n’est pas la surprise de son élève quand ce dernier constate que les photos de ses compagnes ont toutes une ressemblance avec celle de sa mère. Notre mental travaille par similitude et comparaison. Si, à une époque de notre vie, nous avons vécu une situation agréable, chaque fois qu’un élément présent ressemble à un élément de cette période, notre mental nous attire dans cette direction partout ce que ça lui rappelle. Mais comme cela reste une comparaison, très rapidement, il déchante.

Après, pour se disculper, il va se justifier derrière un tas d’excuses mettant fréquemment les torts sur l’autre. La personne était ceci, la personne était cela…

La réalité est tout simplement qu’il n’a pas trouvé ce à quoi il s’attendait.

Un de mes élèves avait conscience d’être attiré par un type de femmes. Il était capable de décrire sa silhouette qui « le faisait flipper ».  Je lui demandais si dans une période de sa vie, il n’avait pas rencontré une personne ressemblant à son fantasme. Il ne trouvait rien.

Quinze jours plus tard, il me dit : « alors là, c’est incroyable. » Je me suis souvenu que nous allions en vacances, mes parents et moi, à Serre-Chevalier. J’avais 15 ans. Pendant plusieurs années, j’ai côtoyé sur les pistes, une fille, qui avait la même coupe de cheveux, le même type de visage, que toutes ces personnes qui m’attirent.

Ah que j’étais amoureux ! mais, à l’époque, je n’ai jamais osé lui parler.

Nos conditionnements ne sont que des illusions.

La plupart des personnes qui ont vécu le coup de foudre sont après un certain temps, très étonnées : « mais comment ai-je pu aimer à ce point ? » C’est tout simplement qu’au début, ils percevaient la personne comme leur mental leur faisait apparaître, mais qu’après quelque mois de vie commune, c’était tout simplement la réalité qui reprenait le dessus.

Nous retrouvons la même cause pour un autre fantasme. Une élève était désespérée. Son mari ne pouvait s’empêcher d’avoir des relations extra conjugales. Finalement, ne pouvant plus supporter cette situation, ils s’étaient séparés.

Lorsque, à l’âge de la puberté, un garçon a une importante sollicitation hormonale qu’il ne peut assouvir, soit par timidité, par des interdits religieux ou culturels, il se crée en lui une frustration. Plus tard, cette frustration va resurgir et se manifestera par un manque. Si la personne (homme ou femme) n’accomplit pas un travail de contentement, si à chaque rapport intime, elle n’apprécie pas mentalement ce qu’elle vient de recevoir, elle sera toujours dans le manque. Ca sera indépendant du nombre de rapports qu’elle aura.

vie amoureuseLe phénomène est identique concernant l’argent.

Lorsque nous vivons à travers nos conditionnements, nous vivons dans la méprise.

Une de mes élèves à vécu une relation homosexuelle à dix-huit ans.

Trente années s’étaient écoulées mais elle vivait encore dans le fantasme de ce qui s’était passé quand elle était lycéenne. Elle s’était mariée mais ne vivait pas avec son mari. Mentalement, elle était avec sa compagne. Sa vie de couple était catastrophique. Dans un premier temps, nous avons fait un travail pour modifier la vision idyllique de quelque chose qui n’existait plus.

Si l’on veut s’épanouir dans une vie amoureuse positive, il faut tuer le mythe de la princesse ou du prince charmant. Tous les petits garçons et toutes les petites filles qui ne s’en libèrent pas, seront plus tard, des adultes conditionnés par l’histoire de la Belle au bois dormant. L’idéal féminin ou masculin n’existe que dans les histoires. La vision qu’ils donnent du rapport avec l’autre n’est ni saine ni souhaitable.

Avons-nous déjà connu ou côtoyé une personne qui était là pour combler tous nos désirs, que ce soit un amoureux ou un parent ? Que s’est-il passé lorsque à 16 ans notre papa s’est proposé de nous accompagner en boîte de nuit ou notre maman d’assister à notre première surprise partie ? Même si nous rencontrions cet être rêvé, très rapidement ça nous énerverai et nous ne pourrions plus le supporter.

Si nous rêvons tous de la femme ou de l’homme idéal, nous ne les rencontrons jamais et pourtant… c’est ce que nous espérons tous dans un coin caché de notre mental.

L’amour pour qu’il se réalise, pour qu’il grandisse comme une plante, il doit être nourri.

Ce sont les petites attentions, les petites gentillesses qui vont nous mener à un amour plus profond. C’est également le partage qui nous fait grandir mutuellement.

Nous étions avec des amis avec des amis sur la Côte d’Azur. Mon ami essaie une chemise et devant tout le monde son épouse s’exclame : « T’es trop moche pour porter ça ! »

Un matin au petit déjeuner, elle fait brûler les croissants. Son mari hurle : « connasse ! »

Ces personnes s’imaginent-elles que c’est ainsi qu’elles vont trouver l’amour ?

Le mental enregistre tout. On croit que l’on corrige l’autre, mais notre mental se forme une idée lui aussi. Ce qui va ressortir sera strictement ce qui est entré. Comme l’image de la jeune skieuse avait été enregistrée par le garçon, elle est ressortie. Ce que nous exprimons de la personne avec laquelle nous vivons, c’est comme cela que nous la ressentons.

C’est nous qui créons la sensation que nous recevons de l’autre. Je ne ressens pas l’autre agréablement parce qu’il est gentil, ou désagréablement parce qu’il est méchant, je le ressens comme je le pense.

Je discutais avec une amie, d’une femme que j’avais connue et dont la vie avait été détruite par sa mère.

Soixante ans plus tard, elle aime toujours profondément sa mère. L’image qui l’habite, ce n’est pas sa mère qui lui a donnée, c’est sa fille qui l’a créée et qui ne l’a jamais remise en question.

Je suis toujours étonné, de voir certains jeunes/vieux couples, reconstitués.

On s’attendrait à les voir main dans la main, plein d’attentions l’un pour l’autre, complices. Tant qu’à recommencer, autant le faire dans des conditions idéales. Qu’entendons-nous la plupart du temps : des réflexions acides, des reproches, des critiques exactement comme avant…

Bien entendu pour trouver l’amour, il est préférable de partir sur de bonnes bases.

On peut modifier le ressenti que l’on a de n’importe qui, même de son bourreau. C’est plus facile lorsqu’il y a des affinités, des goûts communs.

Surtout ne pas faire comme cette jeune fille qui a choisi un mari pour embêter sa mère. Ou celle-ci qui a choisi son mari sur le seul critère qu’il portait des souliers cirés. Eh oui, parier entre copines, sortir avec le premier garçon qui aurait des chaussures cirées et le prendre comme mari !!!

J’ai eu une élève qui était toute mince, qui avait toujours froid et qui adorait lire. Elle s’est mariée avec un monsieur qui pesait plus de 100 kg, qui n’aimait que la chasse aux sangliers et les repas qui suivaient entre copains !!! Quel paradoxe.

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Un rapport affectif harmonieux se cultive.

De même, ce qui est laissé à l’abandon dépérit, décline, se dégrade, qu’il s’agisse du corps, d’une relation, d’un jardin… Tout demande de l’entretien, de l’énergie, de la vigilance, des efforts et ce au quotidien.

L’énergie et l’enthousiasme de la première rencontre sont déterminants.

Mais après un certain temps, on se doit de maintenir cette énergie à haut niveau. Être conscient que je ne suis pas avec la princesse ou le prince Charmant mais que, moi non plus, je ne suis ni l’un ni l’autre. L’autre qui est faillible, tout autant que moi. Les petits bisous, les petites attentions, les mots gentils doivent perdurer dans le temps.

Une belle histoire

Divorcé depuis quelques années, il rencontre une dame. Ils sympathisent. Physiquement elle n’était absolument pas à son goût, mais elle était d’une extrême gentillesse. A l’époque, un rapport affectueux lui manquait terriblement. Ils se retrouvèrent régulièrement. Un jour ils sont allés un peu plus loin. D’un côté elle lui apportait ce qui lui manquait, mais d’un autre côté ce n’était pas l’idée qu’il avait de l’amour. Il a continué à la fréquenter sans pour autant rêver à autre chose. Il se sentait bien avec elle. Chaque fois qu’elle faisait quelque chose qu’il aimait, il appréciait et manifestait son contentement en lui disant « J’aime beaucoup ce que tu fais pour moi. » Petit à petit l’affection a grandi. Un jour, il la trouva ravissante.

Tout comme la personne dont nous ne voyons que les défauts nous apparaîtra désagréable, la personne dont nous apprécions les qualités nous sera agréable.

Bien entendu on peut tomber sur compagnon irascible. Il n’y a aucune obligation de rester avec quelqu’un qui nous dénigre et ne nous respecte pas.

C’est au tout début ou j’étais professeur de Yoga. Je développais comme aujourd’hui les principes du Yoga Sutra de Patanjali. Un jour, je reçois une lettre d’une dame :

Bonjour,

Je suis madame Isabelle …. votre élève en Yoga.

En rentrant à la maison, tous les soirs, je prends des coups, je suis dans la peur en permanence, mon conjoint est d’une violence inouïe envers moi.

Par vos conseils, vous m’avez donnée le courage de m’échapper de cet enfer dans lequel je me trouve.

Vous ne me reverrez jamais.

Du fond de mon cœur je vous dis merci…

Il est certain que parfois les situations sont dramatiques et les décisions loin d’être évidentes.

Aussi souvent que nous le pouvons,

remarquons les gentillesses que nos proches nous font, même dans les actions les plus simples. Ça ne coûte vraiment pas grand-chose que de dire : « tiens ta sauce est bonne, merci de m’avoir fait le plein d’essence, j’apprécie que le petit déjeuner soit prêt… »

Et puis n’oublions pas en ce 14 février,

journée commémorative de l’amour, que la personne qui doit-être le plus aimée, c’est nous-même. Scientifiquement il est prouvé que les personnes qui ne s’aiment pas ne peuvent pas aimer les autres. Elles auront du mal à savoir ce qu’est l’amour.

Commençons par sourire. Qu’y-a-t-il de plus beau qu’une personne qui est dans la joie ? Qu’y-a-t-il de plus beau qu’une femme qui prend du plaisir dans l’amour ?

Prenons aujourd’hui une ferme résolution : celle de ne plus se dévaloriser et abandonnons-les “Je ne sais pas, je ne peux pas, je n’y arrive pas ! ».

S’aimer, c’est se reposer lorsque l’on est fatigué, c’est ne pas se forcer à manger lorsque l’on n’a pas faim, c’est aussi ne pas prendre de produits dommageables. C’est ne pas dire oui lorsque l’on a envie de dire non.

Bonne Saint Valentin

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